Du milieu des années 1940 au milieu des années 1950, la télévision joue surtout sur l'image et les trouvailles visuelles, et cherche à fidéliser le public avec des rendez-vous réguliers de variété ou de divertissement, voire culturels. L'arrivée de grands sponsors permet de produire des dramatiques, des histoires indépendantes, diffusées hebdomadairement sous un générique commun portant le nom du sponsor. On a appelé ceci des anthologies. Elles regroupaient les épisodes sous un même thème, parfois avec un présentateur commun, étaient la plupart du temps diffusées en direct depuis New York, étant tournées dans des conditions plus proches du théâtre que du cinéma.
En 1951, Desi Arnaz et Lucille Ball créent le sitcom I Love Lucy. Ils tournent la série dans des conditions proches de celles du cinéma : à Hollywood, sur 35 mm, permettant la mise en scène et le montage. Cette nouvelle technique permet la rediffusion, auparavant difficilement possible, et donc l'amortissement des coûts de production ainsi que l'augmentation des budgets. Ceci entraine une délocalisation de la production de New York vers Hollywood, possédant de meilleures ressources techniques (studios, matériel...) et artistiques (vedettes, techniciens…).
Les premières séries télévisées américaines ont puisé leur inspiration dans des constantes de la culture américaine : le policier et le western. La télévision étant un media nouveau, il a été nécessaire de tout inventer et essayer, mais dans un contexte ou les impératifs économiques et moraux (l'Amérique puritaine et le code Hays) bridaient les possibilités. Ceci, combiné aux influences de la radiophonie, du théâtre et du cinéma, a exacerbé la créativité des auteurs. Très vite sont apparus le fantastique et une manifestation précoce de Space Opera à savoir Star Trek, l'espace étant un élément grandissant de la culture américaine avec la conquête spatiale. Le genre espionnage se developpe aussi, en corrélation avec la guerre froide. La créativité des auteurs produit alors des séries hybrides : Les Mystères de l'Ouest qui mêle fantastique, espionnage, science-fiction et western, ou Des Agents très spéciaux qui mêle science-fiction futuriste et espionnage.